Voici le récit héroïque de trois aventurières parties chercher un trésor dans les gouffres de l’Enfer, et revenant victorieuses après avoir croisé sur leur chemin périlleux des hommes au gilet étriqué, des lapins morts, un dragon, et une armée de péquenots noirs, verts et rouges. Elles furent aidées dans leur quête par des troubadours venus d’Indochine, ainsi que par le fantôme de Brigitte et des farfadets cachant leurs trésors au pied des arcs-en-ciel. Elles purent enfin se reposer sur les rives du lac d’Annecy, à peine troublées par les gargouillements des monstres des profondeurs, dont elles savaient pouvoir se faire des amis, avant de repartir vers de nouvelles aventures. Voici le récit de la quête Débile du mois d’Avril de l’an deux mil onze…
Le samedi 23 Avril, à 7h40 tapantes, Dame Zélie de Débilum vint donc me chercher à l’aéroport de Clermont-Ferrand. Nous partîmes directement vers Annecy, dissertant sur les falaises croisées sur notre route, ainsi que sur une nouvelle théorie : en effet, nous supposons que si la durée de vie moyenne sur la bande d’arrêt d’urgence d’une autoroute n’est que de 20 minutes, c’est parce que le fait de voir des piétons sur leur territoire donne des envies meurtrières aux automobilistes, les transformant en monstres assassins. Zélie m’en fit par ailleurs une parfaite démonstration dès qu’elle vit l’inscription indiquant l’apparition possible de piétons en gilet jaune. J’eus aussi droit à un remake de l’épisode Bob Marley, Zélie ne sachant pas si James Brown était mort ou pas.
En perdition dans Annecy-le-vieux, sur un parking situé près d’Alcatel, nous téléphonâmes à Dame Irma de Krakenus qui eut pour seule réponse : « J’peux pas vous aider, j’me suis déjà perdue par là ! » Merci beaucoup pour le réconfort ! Nous convîmes finalement d’un rendez-vous au Carrefour du coin, où Zélie réussit à monter sur un parking à étages alors qu’elle suivait le panneau « Sortie ». Finalement, nous retrouvâmes Irma, mais des automobilistes sournois essayèrent d’éloigner nos deux carrosses et de nous perdre définitivement.
Nous déjeunâmes ensuite dans la demeure d’Irma, se régalant des derniers potins, ma vie commençant à ressembler dangereusement à un épisode des Feux de l’Amour. Irma nous avertît par ailleurs de la bizarrerie des habitants de la région, notamment ceux fréquentant les boîtes de nuit. Attention, si vous allez travailler là-bas, vous pourriez vous retrouver dans un cagibi avant de comprendre ce qui vous arrive !
Après le déjeuner, nous partîmes vers Talloire, où un meeting Cox avait lieu, non sans passer par une boulangerie afin d’y acheter de œufs de Pâques. Sur le chemin, la vue de quelques sublimes Coccinelles et autres Combis nous mît l’eau à la bouche (bon, c’était plutôt du genre : « KYAAA ! Trop classe !!! »), mais nous fûmes quelque peu refroidies par la vue par la vue d’un homme à l’air maussade et au gilet jaune totalement étriqué, qui faisait la circulation à l’entrée du parking (désolée de remarquer ce genre de détails). A peine arrivées, nous eûmes l’occasion d’admirer de nombreux spécimens tout à fait sublimes, dont des Karmann Ghia, voitures trop peu connues par rapport à leur sublimitude totale. Cette visite raviva nos rêves d’obtenir un Combi Volkswagen, ainsi qu’une Coccinelle (pour Irma) et une Karmann Ghia (pour moi). Nous eûmes ainsi l’occasion de parler de nos goûts concernant les enjoliveurs, les phares…nous croisâmes sur notre chemin quelques beaufs, ainsi qu’un mini Combi pour enfant que j’aurais rêvé de posséder !
Après cette visite, nous nous installâmes sur le parking afin déguster quelques BN et du Coca. J’en profitais pour mettre de la merde de chien sur mon pantalon et pour sortir quelques conneries du type :
Zélie (lisant sur l’emballage des BN) : «BN travaille pour l’environnement. »
Moi (prennant la bouteille de Coca) : « Coca-Cola travaille pour Elia. »
Après quelques photos à base de coffre de voiture, nous repartîmes vers le col de la Forclaz. Le ciel commençant à se couvrir, la balade fût courte mais délicieusement glauque, nous rappelant notre fameuse promenade de nuit aux Sables d’Olonne. Nous repartîmes sous une pluie fine, digne d’un crachin Breton, tout en philosophant sur les identités régionales. Avant de rentrer, nous passâmes retirer quelques écus à la banque, et Zélie joua avec perfection le rôle du chien à l’arrière du carrosse.
Une fois rentrées, Zélie nous appris à jouer au Carcassonne, jeu stratégie à base de seigneurs, de brigands et de péquenots. Nous dégustâmes ensuite des crêpes tout en se faisant une petite séquence nostalgie à base de K.maro, Matt Pokora et Baby Bash (que de la grande musique). Nous cherchâmes aussi les scènes de lavage de dents dans les clips de Gym Class Heroes, avant de découvrir l’existence d’une chanson traitant de cette discipline intéressante. Enfin une chanson qui ne parle pas d’amour !
"...So I grab the Crest and toothbrush, circular motions to the left, right
Just enough to see the teeth sparkle a bit
I fill my grill with Listerine and then it's gargle, gargle, spit
And now that's good hygiene, you know what I mean?
And my mouths the definition of so fresh and so clean (clean)..."
Enfin, nous visionnâmes quelques vidéos cultes : les aventures des BN Serge-François et Jean-Mouloud, celles de Roberto et M. Petit Lu, ainsi que celle d’un garçon très talentueux chantant « Aïcha Aïcha » en compagnie de sa couette Mickey. Le fait de taper « BN forêt de PQ » sur Google pour retrouver une des vidéos nous laissa par ailleurs totalement perplexes…Il faut aussi ajouter que l’ordi obsolète d’Irma, branché sur la télé pour cause d’écran mort, ajoutait un certain charme à la soirée.
video.kamaz.fr/aicha-v55.html
"...So I grab the Crest and toothbrush, circular motions to the left, right
Just enough to see the teeth sparkle a bit
I fill my grill with Listerine and then it's gargle, gargle, spit
And now that's good hygiene, you know what I mean?
And my mouths the definition of so fresh and so clean (clean)..."
Enfin, nous visionnâmes quelques vidéos cultes : les aventures des BN Serge-François et Jean-Mouloud, celles de Roberto et M. Petit Lu, ainsi que celle d’un garçon très talentueux chantant « Aïcha Aïcha » en compagnie de sa couette Mickey. Le fait de taper « BN forêt de PQ » sur Google pour retrouver une des vidéos nous laissa par ailleurs totalement perplexes…Il faut aussi ajouter que l’ordi obsolète d’Irma, branché sur la télé pour cause d’écran mort, ajoutait un certain charme à la soirée.
video.kamaz.fr/aicha-v55.html
Le dimanche 24 Avril, nous nous levâmes valeureusement vers 10h, réfléchissant au programme de la journée. Le pont de l’Abîme nous paru être une bonne destination, son nom étant tout à fait poétique. Cependant, nous commençâmes notre périple par le monastère de la Visitation, mais comme par hasard, il était fermé depuis un quart d’heure. Nous reprîmes donc la route, au son d’Indochine, dont les chansons aux paroles quelques peu incompréhensibles nous amenèrent à divers questionnements du type : « Qu’est-ce qu’il dit ? « C’est un canari vert » ? ».
L’arrivée au pont de l’abîme nous coupa le souffle, le pont portant particulièrement bien son nom, son architecture et l’étroitesse de la route ajoutant par ailleurs encore plus de charme au paysage. Nous commençâmes notre randonnée par quelques photos Débiles, ainsi que par la danse dite « du pont », immortalisée par Zélie. Nous eûmes la chance de trouver quelques bouts de bois faisant office de bâtons de randonnée, avant d’entamer le descente abrupte vers le Chaos (petite précision : le lieu se nomme réellement ainsi).
Arrivées au fond de l’abîme, au bord de l’eau, nous décidâmes qu’il était grand temps de pique-niquer. Zélie fît preuve d’une grande délicatesse en cassant le système d’ouverture de la boîte de maïs, et dû l’ouvrir à l’aide d’un couteau et d’une pierre, méthode artisanale qu’Irma utilise régulièrement chez elle. J’en profite ici pour faire un petit interlude : Irma, souviens-toi, tu as retrouvé un ouvre-boîte dans ta voiture. Utilise-le la prochaine fois ! ^^
Bref, après notre déjeuner, il était temps de passer à l’événement le plus important de notre quête : la chasse aux œufs de Pâques ! Chacune d’entre nous se munit donc de 8 des œufs achetés la veille, afin de les cacher dans des périmètres prédéfinis (hem). Zélie et moi entamâmes la chasse sur le territoire d’Irma, qui n’avait pas été trop cruelle dans le choix des cachettes. Irma et moi nous attaquâmes ensuite au territoire de Zélie, galérant un peu dans nos recherches, aidées par les indications de Zélie. Enfin, les filles investirent mon territoire. Seulement, je ne me souvenais plus moi-même des limites dudit territoire et nous passâmes un certain temps à chercher les deux derniers œufs, au bord de l’abandon. Au passage, nous rencontrâmes deux voyageurs qui nous lancèrent : « Alors, vous trouvez ? », comme si ils savaient pertinemment ce que nous cherchions (hem). Après tous ces efforts, la dégustation des œufs au bord de l’eau fût d’un grand réconfort (la conversation sur les poils cassant cependant un peu l’ambiance buccolique).
Nous continuâmes ensuite notre périple, à travers des prairies verdoyantes, croisant quelques troupeaux humains et nous essayant au jeu de Brigitte. A savoir, trouver une chanson à partir d’un mot. Parcourant l’alphabet, la lettre D nous perturba grandement, puisque Irma choisit le mot « dernier », ce qui mena à la chanson « Dernière danse » dont nous étions incapables de retrouver le début. Cette anecdote lança une nouvelle séquence nostalgie. Nous réalisâmes aussi des imitations des gardes dans Babar, avec leur fameux « Halte là ! qui va là ? » (Quelles références !).
De retour dans un chemin forestier, Zélie confondit des pierres blanches avec des lapins morts (et on dit que JE suis glauque). Avec Irma, elle jouèrent aux Orcs sortant de leur repère, avant qu’Irma ne prenne le rôle du Petit Chaperon Rouge et moi celui du loup, le tout avec une grande crédibilité. La dernière montée fût particulièrement éprouvante et nous vîmes l’arrivée au parking comme une salvation. J’en profitai pour me fendre d’une petite danse de la pluie façon lac des cygnes et nous mangeâmes quelques BN avec notre élégance habituelle.
Sur le chemin du retour, il se mit à pleuvoir. Etant pile à la limite entre le soleil et les nuages, nous pûmes admirer un paysage sublime et même apercevoir le pied d’un arc-en-ciel, chose que nous pensions impossible. Nous fîmes ensuite une escale au distributeur de lait, où les mîmes d’Irma face à mon appareil photos entraînèrent quelques dommages collatéraux avec Zélie et la bouteille de lait. Indochine étant toujours de la partie, nous chantâmes durant tout le trajet, découvrant que la chanson du canari vert s’intitulait en réalité Canary Bay. Le trajet s’acheva au milieu d’une histoire de coups de fouet et de placard, ce qui nous frustra grandement. La chanson était par ailleurs d’actualité, puisque nous venions de passer devant un haras Sadomaso baptisé « La cravache d’Annecy ».
♪♫ Et 1 et 3 et 4 au placard ♪♪♫
De retour chez Irma, nous organisâmes une soirée jeu entrecoupée d’un dîner au curry. La dernière partie de Carcassonne entraîna un délire Débile à base de jeux olympiques et de tour à base de péquenots : The Péquenot Tower ! Ceci indiqua qu’il était grand temps pour nous d’aller se coucher ! Après visionnage, il s’avère que la vidéo tirée des aventures des péquenots est plutôt amusante ^^
Le lundi 24 se déroula dans un état de larvitude avancée : nous nous levâmes à la même heure que la veille, avant de partir pour une visite d’Annecy, en profitant pour découvrir enfin cette histoire de placard dans son entier. Nous nous baladâmes dans la vieille ville, assez impressionnées par la beauté des canaux. La seconde partie de la balade, côté rue, fût moins agréable, et nous finîmes par nous installer de l’herbe au Paquier, afin de jouer aux cartes. Nous commençâmes par une partie de canasta, mais notre cerveau étant au point mort, nous nous rabattîmes ensuite sur une bataille corse. Un seul problème : mes réflexes étaient aussi au point mort !
Le déjeuner fût assez frugal et nous achevâmes Jean-Gérard, le dernier BN totalement en miettes, ainsi qu’un certain nombre de Petits LU (à prononcer avec un accent Chinois). Nous achetâmes ensuite des glaces artisanales, que nous dégustâmes tout en marchant le long du lac afin d’atteindre la plage. Celle-ci était surpeuplée, mais nous y installâmes tout de même notre sublime nappe, avant de s’y vautrer avec élégance :
Zélie : « Srrrrulp »
Moi : « C’est quoi ce bruit ? »
Zélie : « J’avais un filet de bave qui coulait ! »
Ou encore
Moi : « Raaah (bruit d’avachissement) ! Ah putain ! Y avait un caillou, il vient de m’arracher le cerveau ! »
Après observation de la population environnante nous finîmes par somnoler à moitié avant d’être éjectées par un vent de plus en plus fort. De retour dans la demeure du Kraken, nous organisâmes quelques dernières parties de jeu, dont un Carcassonne et un Jungle Speed en mode 2 de tens’, où Irma m’a laissé une sublime trace d’ongle en souvenir. Nous dînâmes vers 18h30, puis vint le moment des adieux, après une conversation passionnante sur le bruit mélodieux des serviettes périodiques (de plus en plus philosophique). Au cours du trajet, Zélie me fît part de son projet de Dictature Débile, dont ces pages entendront peut être parler dans le futur.
***
Le mardi suivant, j’eus l’occasion de visiter le plateau de Gergovie avec Zélie et nous y rencontrâmes quelques phasmes géants avant d’apercevoir une silhouette ressemblant étrangement à celle de Jonathan Davis à l’horizon…
The End
Elia